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Auteur : Eric PASQUIER

Parinita, Directrice de la MLS

Parinita, Directrice de la MLS

Repose en paix Parinita

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Présentation d'une femme engagée et admirable, Parinita Rimal, directrice de la Miniland Secondary School, Partenaire depuis le début de l'aventure de Soutiens d'Avenirs, qui nous a quittée le avril 2024

Née en 1952 d'une mère tibétaine et d'un père népalais, elle part faire ses études en Inde. Elle a donné la vie à 3 enfants dont 2 sont partis en Angleterre et aux Etats-Unis.
Sa vocation pour l'enseignement date de plus de 46 ans. La Miniland Secondary School voit le jour 9 ans plus tard. 

La Miniland Secondary School se situe en plein coeur de la vallée de Katmandou, dans le quartier défavorisé de Teku tout près de la rivière Bagmati.

Le slogan ''Children are the asset of the nation'' qui signifie littéralement en anglais ''Les enfants sont les atouts de la nation'' en dit long. L'objectif est bel et bien de transmettre un enseignement de qualité : s'attacher à dépasser toutes sortes de barrières telles que les castes, les religions et les origines sociales pour insister sur l'ouverture d'esprit, le respect, la tolérance et la curiosité. L'école s'inspire pour cela de la pédagogie Montessori sur des bases scientifiques, philosophiques et éducatives. Considérant que chaque enfant est unique, les enseignants favorisent l'autonomie de l'enfant pour motiver son apprentissage et surtout son développement personnel. Pour ce faire, 22 enseignants à temps plein et 7 à mi-temps se relaient pour inculquer ces valeurs aux élèves âgés entre 2 ans et demi et 18.

Afin de satisfaire leurs envies, les enfants disposent également d'une salle télé, d'une salle informatique, de cours ponctuels de yoga, danse, arts martiaux et activités artistiques. En collaboration avec l'association Soutiens d'Avenirs, toute l'école disposera prochainement d'une bibliothèque.

Parinita Rimal nous explique qu'elle veut venir en aide aux plus démunis, à ceux qui n'ont pas accès à l'éducation: les orphelins, les enfants issus de familles monoparentales et ceux appartenant aux ''basses'' castes. Sur les 500 élèves, 75 enfants ne paient pas les frais de scolarité grâce à Soutiens D'Avenirs mais aussi grâce à Parinita. Elle n'hésite pas à donner de sa poche pour ceux qu'elle considère comme ses enfants ou encore à acheter de la nourriture pour les familles dans le besoin. Les meilleurs élèves suite aux sessions d'examens se voient également offrir des allègements voire une gratuité des frais de scolarité. 

Pendant son temps libre, elle enseigne à des femmes d'environ 50 ans qui n'ont pas eu la chance d'aller à l'école avec l'ONG Women's Empowerment. 

Lors de la Journée Internationale des droits de la femme, elle nous dévoile que la place de la femme dans la société népalaise est bien meilleure depuis 10 ans. Les femmes d'aujourd'hui peuvent étudier, devenir médecin ou encore pilote. D'ailleurs, sa fille a été plus jeune pilote du Népal à seulement 19 ans. 


Parinita est passionnée, maternelle mais surtout elle se bat pour l'éducation pour tous, pour que tous aient les mêmes chances. 


EDUCATION IS THE KEY 

Nicodème et Alice – un été à Katmandou

Nicodème et Alice – un été à Katmandou

Après les années difficiles pour les Népalais, nous avons visité une école bien vivante, de nouveau ouverte et accueillant des dizaines d’enfants du grade 1 au grade 12. L’équipe éducative et la directrice Parinita sont confiantes pour l’avenir de leurs élèves, puisque presque tous les enfants fréquentent de nouveau l’école. Les projets pour l’avenir ne manquent pas non plus.

Alice travaille dans l’animation auprès des enfants. Le séjour était l’occasion d’épauler l’équipe du kindergarden dans l’apprentissage des premières notions d’anglais, puisqu’à Miniland, tout le monde pratique cette langue. Nicodème est enseignant en France. Le séjour était une opportunité rare pour échanger sur les pratiques pédagogiques avec les professeurs de Miniland. Beaucoup d’entre eux utilisent assidument, avec leurs élèves, le matériel informatique (financé grâce à Soutiens d’Avenirs). Certains animent leurs leçons avec des diaporamas, et se servent d’Internet. Avec l’équipe enseignante, il s’agissait d’imaginer comment davantage impliquer les enfants dans la construction de leurs savoirs, en favorisant le travail de groupe ou la réalisation d’exposés. Bien sûr, deux semaines, c’est bien court, mais ces quelques jours ont apporté un aperçu très positif du fonctionnement de l’école. Nous garderons le souvenir d’enfants heureux, souriants, et très volontaires pour présenter leurs locaux.

L’école se projette vers l’avenir et souhaite développer l’apprentissage professionnel de ses élèves. Les plus grands d’entre eux, ayant fait le choix de se former à un métier, sont déjà experts dans l’art culinaire Népalais (conception des mo-mos), et l’élaboration de viennoiseries. Pour ces jeunes, la prochaine étape s’est concrétisée en septembre. Nous avons eu la possibilité de visiter en avant-première les nouveaux locaux de l’école, situés au sud de la ville, destinés à la vente au public des aliments fabriqués par les élèves. Le bâtiment est loué par Parinita (et Soutiens d’Avenirs) et comprend, au rez-de-chaussée, une cuisine et deux locaux commerciaux. Sur les deux étages supérieurs, des chambres seront mises à disposition pour l’accueil des visiteurs ou des bénévoles étrangers. Cette étape majeure pour les élèves leur permettra de devenir pleinement indépendants et de vivre de leur savoir-faire. Nous leur souhaitons bonne chance pour la suite !

Toutefois, nous avons été attristés par le souhait des enfants, qui rêvent, pour la grande majorité d’entre eux, de quitter un jour le Népal pour partir travailler à l’étranger. Malgré leur évidente réussite et leurs qualifications, ces jeunes ne voient pas leur avenir dans leur pays. Le Népal, peut-être davantage aujourd’hui, reste incapable de retenir ses jeunes en raison de ses problèmes endémiques de corruption et de pauvreté. La création d’emplois sur place, à l’instar du point de vente de viennoiseries, est une solution qu’il faut continuer à développer à l’avenir pour permettre à ces étudiants de se projeter dans leur ville et accroitre leur estime d’eux-mêmes.

Alice, Nicodème

Chambéry, le 15 octobre 2022.

Népal, décembre 2020.

Népal, décembre 2020.

Depuis le 24 mars 2020 et le premier confinement, la crise sanitaire au Népal s’est tranformée en crise économique et humanitaire, surtout dans la vallée de Katmandou.

Le nombre de cas recensés de malades de la Covid 19 début octobre 2020 frôle les 120 000, avec plus de 1 300 morts déclarés Ce chiffre est peu fiable, par manque de moyen du gouvernement, et de l’accès payant au test PCR. Alors que dans la plupart du pays la propagation du Covid semble se ralentir, elle explose dans la vallée de Katmandou (4 à 5000 cas positifs recensés par jour).

Le blocus de la vallée et de la circulation fait des ravages sur la production agricole. Les fruits et légumes sont devenus trop chers à Katmandou, alors que les agriculteurs sont obligés de se débarrasser de leurs produits faute de pouvoir approvisionner les marchés de la capitale.
La population de journaliers se trouve privée de ressources, de plus en plus de personnes se retrouvent à la rue faute de pouvoir payés leur loyer.
A Katmandou, le nombre de suicide a été multiplié par 10 ces derniers mois, et l’urgence alimentaire devient cruciale.

De nombreuses associations ont mis en place des distributions alimentaires, mais les besoins ne cessent de grandir et le gouvernement réserve son aide à ceux bénéficiant d’une adresse fixe et d’une pièce d’identité, excluant ainsi une population très nombreuse.

Dans le secteur de la santé, les personnels de santé sont en première ligne mais sans moyen et avec peu de formation. Le Népal à moins de 300 respirateurs pour l’ensemble du pays. S’ajoute la discrimination sociale, de nombreux cas de propriétaires expulsant leur locataire travaillant dans la santé à été signalé.
Les personnes ayant été infectées sont socialement évitées et sont victimes de discrimination.
Les tests PCR étant payant et obligatoire pour accéder aux hôpitaux, la majorité des Népalais n’ont plus accès aux soins.

La campagne « Visit Népal 2020 », qui visait a attiré 2 millions de touristes a été stoppée nette par la pandémie.
La part du tourisme dans l’économie Népalaise est d’environ 25% (a titre de comparaison, pour la France il représente 7% du PIB et 10% pour la Grèce).
Les conséquences sur l’emploi sont donc dramatiques.
De nombreux Népalais avaient misé sur ce challenge économique! Ils se retrouvent aujourd hui sans rien et avec des dettes!

L’annonce du gouvernement d’une réouverture des vols internationaux le 17 novembre n’a rien, changé la totalité des agences de voyages ayant annulé les séjours pour 2020.
La diaspora Népalaise des travailleurs émigrés, au-delà des problèmes humains de rapatriement parfois impossible a cessé d’alimenter l’économie.
Le système éducatif a lui aussi été fortement impacté.

L’école n’a pas repris depuis la rentrée scolaire d’Avril 2020 (début de l’année scolaire 2077 au Népal). Des cours en ligne se sont mis en place, mais les populations les plus démunies n’ont pas accès à Internet. De nombreuses écoles privées sont obligées de fermer car elles n’ont plus de recettes et le gouvernement refuse tous crédit. Les professeurs ne sont donc plus payés.
Les écoles publiques sont fermées et aucun cours en visio n’a été mis en place.
Cela va entrainer encore plus de discrimination sociale.

Et aucune information sur la reprise des cours et sur les examens…

TEMOIGNE – Quentin et Thibald – Juin 2019

TEMOIGNE – Quentin et Thibald – Juin 2019

Le Contexte

A la suite de nos études nous avons décidé de voyager une année afin de parcourir le globe à la recherche d’expériences, d’aventures et de découvertes. Durant nos 9 premier mois, nous avons voyagé dans le flot du tourisme international, à travers auberges de jeunesse, villes célèbres, sites touristiques et paysages incontournables connus de tous.  Les sensations et l’évasion était au rendez-vous mais nous voulions donner une autre dimension à notre expérience… Nous mêler vraiment à la culture, faire partie de quelque chose, s’installer quelque part et repartir en y ayant laissé une trace, voilà ce que nous voulions !! Ne pas être de simples pions sur l’échiquier du tourisme de masse.

C’est dans cet objectif de voyage que nous nous sommes retrouvés dans ce projet de solidarité international à la Mini Land School. Nous connaissions « Soutiens d’avenirs », nous les avons contactés afin de leur proposer notre aide à la MLS et construire un projet concret en lien avec nos compétences et les besoins de l’école.

Après un mois de trek dans les Annapurna et une découverte du sud du pays, nous sommes revenus à Katmandou prêt à prendre nos nouvelles fonctions.

Parinita, la directrice de l’école nous a confié trois projets. Le premier, en rapport direct avec nos compétences, était de mettre en place un programme de travaux pratiques en électricité en complément du programme théorique pour des classes de la 6ème à la 2nd. Le second était de donner des cours d’initiation au Français pour des classes du CE1 à la 6ème. Enfin le troisième : former le corps enseignant à différents outils bureautiques (Work, Excel, Gmail).  Nous avons pu rester 1 semaine à l’orphelinat pour préparer nos cours, nos travaux pratiques et échanger avec les professeurs sur leurs attentes.

Joie/Satisfaction

Notre plus grande satisfaction fut de voir l’intérêt que portaient les élèves à nos cours et nos TP. Nous avons su les intéresser en complétant pertinemment la formation théorique. Motivé à vouloir pérenniser ce projet nous avons formé les professeurs à nos travaux pratiques et laissé des instructions et supports de cours pour cette série de TPs afin qu’ils puissent être reproduit les années à venir.

La vie au sein de l’orphelinat était également une expérience très riche. Nous avons côtoyé les sourires, les rires, la joie d’enfants qu’on a arrachés à des situations parfois très difficiles. Nous avons été extrêmement bien reçus, la Didi et Sunita sont des personnes gentilles et accueillantes avec qui il est plaisant de vivre.

Peine/déception

La peine principale fut de partir et de mettre fin à cette contribution qui semblait si bénéfique pour l’école.  Les cours d’initiations au Français nous ont aussi laissé un sentiment d’incomplet. En effet, il nous a été compliqué de faire un programme de langue étrangère qui soit réellement pertinent.  Contrairement au cursus scientifique où nous avions une vraie légitimité, il nous a été difficile de trouver un point de départ et une ligne directrice à nos différents cours.

Certaines discussions avec Parinita peuvent aussi être très touchantes car nous mettes face à la dureté de la vie des enfants Népalais, et plus particulièrement, de certains enfants de l’orphelinat dont la vie est loin des standards Européens. Elle nous a également parlé des difficultés auxquelles elle fait face pour loger des enfants dans cet orphelinat et pour les accueillir dignement.

Surprise/Inattendu

Une particularité des écoles et du Népal est la langue. Comme il n’y a pas de réelle unité dans le langage, la langue officielle des écoles est souvent l’Anglais et tous les cours sont en Anglais (sauf cours de Népalais) bien qu’enseignés par des professeurs Népalais ou Indiens.

Une autre surprise (qui n’en est pas réellement une quand on y pense), sont les conditions d’enseignement qui déroutent par rapport à ce que l’on connait en France. 30 élèves assis par terre dans une salle de 15m² pour suivre un cours n’est pas quelque chose que l’on a eu l’habitude de voir dans notre scolarité. Enfin une de mes grandes surprises a été La motivation et le dynamisme des élèves lors de nos cours. Je pense qu’ils sont conscients de la chance de pouvoir être à l’école et ont une réelle volonté d’apprendre et de grandir.

Bilan

Si nous devons faire un bilan de cette expérience, nous pouvons dire qu’elle a été extrêmement bénéfique pour les deux parties. Nous avons pu aider l’école de notre mieux et laisser derrière nous un travail fini et complet qu’elle pourra réutiliser à l’avenir, ainsi qu’un nouveau système de notation proposé sur Excel qui devrait faire économiser plusieurs heures de travail aux enseignants lors de leurs prochaines rédactions de bulletins scolaires. De notre côté, nous ressortons tous deux grandis de cette expérience qui nous a permis d’ouvrir les yeux ; sur les conditions de vie dans un autre pays, sur une nouvelle culture, sur des conditions d’enseignement foncièrement différentes de celles que l’on a pu avoir au cours de notre scolarité. Nous éprouvons aussi une profonde gratitude envers les personnes rencontrées et les moments d’une chaleur intense partagés qui resterons gravé dans nos mémoires.

Nous avons totalement comblé ce manque de notre voyage qui était de participer à la vie d’un pays et de laisser une trace utile de notre passage.

Edito lettre d’information n°5

Edito lettre d’information n°5

2018 aura été l’année de la reconnaissance de nos actions, celle du Lions Club Courchevel Tarentaise pour l’ensemble de nos projets, et celle de la Fondation de la Compagnie du Mont-Blanc avec qui nous avons signé un partenariat pour développer la formation professionnelle et le mécénat de compétance.

Sans oublier le soutien durable du Conseil Départemental de la Savoie grâce à son dispositif « La Savoie, couleurs du monde ».

2019, une année d’interrogation : comment inscrire dans la durée l’engagement nos donateurs et de nos mécènes ? 75 000 euros annuels sont en effet nécessaires pour faire vivre nos projets :

  • La prise en charge d’enfants en situation d’abandon à la Children Home,
  • La scolarisation d’enfants à la Miniland Secondary School et à la Heartland Acamedy College,
  • Les formations professionnelles en apprentissage (couturière, réparateur de téléphones mobiles, esthéticienne, électricien et boulanger).

C’est aussi une année de consolidation :

  • agrandissement des locaux de la Miniland Secondary School avec la construction de 2 salles de classe supplémentaires et de cinq locaux d’application pour les formations professionnelles.
  • création de deux formations supplémentaires : électricien et boulanger.

Enfin, 2018, et 2019 sont aussi deux années placées aussi sous le signe de l’échange (Vinimaya en Népalais) grâce à Loic, Vincent, Gaetan, Quentin, Thibalt, cinq étudiants qui ont donné de leur temps pour apporter leurs savoirs et leurs expériences aux élèves et aux professeurs de la Miniland School, et qui se sont enrichis au contact de la culture népalaise.

Un grand merci à vous tous pour votre engagement et soutien.

NAMASTE

Eric Pasquier – Président Fondateur

TEMOIGNAGE – Vincent 2018

TEMOIGNAGE – Vincent 2018

Je viens de poser mes valises au pays du little Buddha, là où le ciel et les montagnes se disputent l’horizon, ce pays qui fascine toujours autant.

C’est très rapidement que j’ai été plongé dans le tourbillon de vie qu’est Katmandou.

J’habite chez Kuber, le frère de la directrice de la MLS (école où je ferai mon expérience en solidarité internationale)et fondatrice de la maison d’accueil qui se trouve au rez-de-chaussée de la bâtisse.

La « Home » compte une dizaine d’enfants, entre 3 et 13 ans, dont huit filles. Ces enfants étaient dans des situations familiales difficiles et trés compliquées.

« The Home » est un havre de paix au sein duquel ces enfants déjà bien meurtris peuvent enfin s’épanouir, grandir et apprendre en toute sécurité et bienveillance.

Paranita (La directrice de l’école) est très investie dans ce projet et n’hésite pas à donner beaucoup de temps et de ressources dans le seul but d’offrir la meilleure des éducations possibles à ces enfants.

Ces enfants sont simplement merveilleux. J’ai vécu une expérience inoubliable à leurs côtés, nous avons beaucoup partagé, à propos de nos cultures, de nos idées et de nos vies. Malgré leur jeune âge, ces enfants ont un très bon niveau de langue, grâce aux cours de la Miniland School, exclusivement délivrés en anglais.

Sunita est la nourrice qui vit avec eux, qui les ramène de l’école, qui les habille et qui les garde. C’est une jeune femme très sympathique, souriante et pleine de vie qui accompagne les enfants dans toutes leurs activités, elle est très à l’écoute et fait aussi preuve d’autorité pour gérer une grande famille de 10 enfants !!

Un programme précis écrit par Parinita et Sunita guide la vie de ces petits népalais, avec méditation, danse, récolte de fruits et jeux en tout genre pour ponctuer leurs temps libres !

J’ai personnellement apprécié l’attention particulière avec laquelle les adultes inculquent les valeurs de respect et de partage à ces enfants, qui de toute évidence montraient une maturité tout à fait impressionnante malgré leur âge.

En parallèle, ma vie au quotidien était bien remplie, ma mission principale a été de digitaliser le plus possible l’école grâce à l’aide de Parinita, la directrice. C’est sans aucun doute essentiel pour faciliter le bon fonctionnement de l’école dans le futur.

J’ai premièrement formé l’ensemble des professeurs à l’usage d’Excel et de Word (pour accompagner cette dynamique), afin qu’ils puissent se servir de ces applications dans un cadre professionnel mais aussi personnel ! Il a aussi fallu former le staff de l’atelier de couture à maîtriser les cahiers de comptes sur Excel afin d’optimiser leur temps et s’inscrire dans une démarche de modernisation de l’établissement.

C’est assez impressionnant, la totalité de l’administration est faite sur feuilles. La perte de temps pour la transcription d’un cahier de compte à l’autre est simplement phénoménale. Imaginez si un élève quitte prématurément l’école au cours de l’année, ce qui arrive,souvent, tout le listing de la classe est à refaire à la main.

Néanmoins, il a d’abord fallu leur faire comprendre l’utilité et le gain de temps de ces instruments, car ces nouvelles pratiques venaient bouleverser leurs habitudes. Un travail d’ouverture culturelle a donc été nécessaire de ma part pour bien comprendre ce dont ils avaient réellement besoin.

C’est avec beaucoup d’humilité que j’ai voulu relever ce défi. Après quelques semaines de classe, les résultats furent visibles et les enseignants ravis de maitriser une nouvelle compétence.

D’autre part, grâce à l’initiative de Soutiens d’Avenirs, l’école a vu son comité de lecture s’agrandir dès l’arrivée de nouveaux romans, que nous nous sommes empressés de lire.

En effet, une vingtaine d’élèves constitue ce club de lecture. Nous avons réussi à mettre en place un chat audiovisuel entre le Népal et le comité de lecture de Chambéry. Une expérience très appréciée des deux côtés de l’écran !!

Malgré la pauvreté omniprésente, ces enfants montrent une vraie envie de réussir, et je suis heureux d’avoir pu participer à ce beau projet d’échange et d’apprentissage.

Pour conclure, ce fut un vrai saut dans l’inconnu qui m’a permis de tisser des liens forts avec toute l’équipe pédagogique et tous les élèves de la Miniland School ! C’est, sans aucun doute, une aventure dont je me rappellerai toute ma vie.

 

Vincent RIEGEL

TEMOIGNAGE – Loic 2018

TEMOIGNAGE – Loic 2018

Loïc Ranno, 19 ans étudiant à l’école de commerce de Grenoble (GEM),

Je suis parti 2 mois au Népal, à Katmandou plus précisément, afin de participer à un échange culturel et à un partage de connaissance avec la Mini Land Secondary School, école soutenue par l’association Savoyarde Soutiens d’Avenirs.

Il s’agissait pour moi du premier voyage aussi lointain en solitaire, dans un pays aussi différent de la France. J’avais fait quelques recherches sur le pays donc en partant j’avais une petite idée de ce qui pouvait m’attendre en termes de mode de vie, en revanche je n’avais pas beaucoup d’information sur l’école, sur le niveau scolaire des enfants, sur le fonctionnement de l’école, etc…

Le 3 Mai 2018 départ de Genève pour atterrir 20h plus tard à Katmandou.

Je fus accueillie par Kuber, le frère de la directrice de la MLS  Parinita et qui avait gentiment accepté de me loger durant ces 2 mois. Kuber et sa femme Neena sont des gens adorable qui m’ont considéré comme leur fils et je fus rapidement à l’aise.

Grâce à leur disponibilité j’ai pu découvrir le Népal en immersion totale. Les Népalais sont des personnes facilement abordables et toujours sympathiques.

Le plus difficile aura été de m’accommoder à la ville extrêmement dense et polluée et à la pauvreté. Malgré mes recherches et ma préparation, il m’aura fallu un peu de temps pour m’acclimater à ce nouvel environnement et comprendre comment les gens vivent à Katmandou et gérer la pollution,

La poussière, le bruit etc…

Après la première semaine je pus  apprécier la vallée de Katmandou au cœur de l l’Himalaya.

Kathamandou est une ville surprenante, secrète, grouillante, des temples à chaque coin de rue, des  magasins vendant de tout mais surtout de n’importe quoi et des immeubles collés les uns aux autres qui forment des petites ruelles qui nous font oublier que nous sommes dans une capitale.

Quant à l’école je fus agréablement surpris en tout point !

Les professeurs sont attentionnés avec les enfants et prennent soin de chacun d’eux, s’assurent qu’ils travaillent bien et les encouragent constamment de façon positive.

La directrice Parinita est une femme  exceptionnelle et fut pour moi d’un grand soutien.

Je n’avais aucune expérience en tant que professeur, elle a su m’aider et  m’expliquer le rôle important de son école dans ce quartier pauvre, elle connait  l’histoire de chacun de ses élèves (ils sont 500), histoire souvent douloureuse et chaotique. Parinita m’a étonné par sa force et son envie de modernité et de progrès pour son pays et ses élèves.

Avec patience et compréhension elle les accompagne sans les assister. Pour réaliser tous ses projets elle investit beaucoup avec ses deniers personnels et l’association Soutiens d’avenirs apporte une aide financière conséquente (89 enfants soutenus par SA et participation financière  à des projets)

Les élèves sont ceux qui m’ont le plus surpris. Timides au début ensuite ils ont été curieux, attentifs, courageux, généreux et ils se sont montrés bien plus doués que je ne me l’étais imaginé.

À 18 ans leur niveau scolaire n’équivaut peut-être pas celui de notre bac général mais ils n’en sont vraiment pas loin.

Ils ont une soif d’apprendre et si leur situation familiale le permet ils ont envie d’étudier pour avoir un métier. Paranita veille à ce qu’ils puissent découvrir différents métiers..

Ils sont extrêmement plus matures et unis que les enfants et les jeunes de nos écoles Françaises.

Ils savent la chance qu’ils ont d’être là.

Et ce que je trouvais touchant en récoltant certains de leurs témoignages, c’est qu’ils considèrent cette école comme leur 2ème maison avec les professeurs comme parents.

C’est en prenant le bus de l’école tous les soirs en direction de Teku, quartier défavorisé de Katmandou, pour y déposer certains élèves dans ce qui ressemble plus ou moins à un bidonville, que je me suis rendu compte du problème de pauvreté auquel devait faire face certains élèves.

Cela rend encore plus impressionnant leur façon d’agir car ils sont toujours souriants et ne se plaignent jamais.

Des élèves m’ont proposé via l’accord de la Paranita de me faire visiter leur ville et m’ont accompagné dans certaines de mes visites afin de m’apprendre, à leur tour, quelque chose de nouveau.

Grâce à l’association Soutien d’Avenirs l’école a pu acheter une vingtaine d’ordinateur et en 2 ans d’utilisation, Paranita a vite compris l’importance de cet outil.

C’était également l’un des principaux objectifs de ma venue, de les aider à approfondir l’usage de cet outil notamment pour les professeurs et les élèves en enseignant pendant ces 2 mois l’usage de Word, Powerpoint et Excel.

J’ai également participé à quelques cours notamment en science, en anglais et en management, cours important car les Népalais de manière générale gère mal les différentes tâches qu’ils ont à accomplir, ce qui fait que tout prend du retard ou n’est pas fait exactement comme souhaité.

C’est d’ailleurs l’un des points ou il aura fallu que je m’adapte le plus, le fait que l’organisation se fasse presque au jour le jour et qui si quelque chose est reporté, annulé ou remplacé par quelque chose qui n’a rien à voir, et bien c’est comme ça il faut juste trouver un moyen de s’adapter rapidement et le faire.

J’ai également « importé » une nouvelle activité auprès des élèves, le diabolo. Ils se sont trouvés très intéressés par ce jeu de cirque et sont d’ailleurs devenu très doués

Ce jeu m’a permis de faciliter l’échange avec eux et cela les a rendu désireux d’en savoir davantage sur la France, sur l’Europe et sur notre façon de vivre, notre culture.

J’ai aussi organisé le premier tchat en direct de Chambéry avec l’auteur du premier roman britannique Emma Flint (projet mis en place par Soutiens d’Avenir)

Dans « little death » lauréat 2018 du premier roman britannique l’auteur  décrit la vie d’une jeune femme américaine vivant dans les années 60. A  cette époque, les mœurs et la façon de vivre est très éloigné voir choquante par rapport au mode de vie Népalais (Une femme ayant plusieurs petits amis, meurtres, etc…). Les étudiants  se sont montrés, une fois de plus, très curieux, ont posé beaucoup de questions à l’auteur.

Pour conclure je retiendrais pour toujours tous ces merveilleux moments passés à la Mini Land, les moments de jeux, d’enseignement et d’échanges culturels, les  rencontres riches ouvertes et généreuses qui m’ont apporté énormément en seulement 2 mois.

Je remercie grandement toutes ces personnes qui m’ont permis de vivre 2 mois exceptionnels au Népal, mais également Éric et Martine qui m’ont permis de vivre cette expérience très enrichissante.

 

Loïc RANNO

20/07/2018

Edito Lettre d’information n°4

Edito Lettre d’information n°4

Trois ans déjà, et que de chemin parcouru ! En 2015, nous étions 6 pour démarrer nos projets de solidarité internationale. En 2018, nous sommes 145, adhérents, partenaires, particuliers et entreprises, à permettre aux enfants défavorisés de Katmandou d’accéder à l’école et à l’espoir d’un avenir meilleur.
Parinita, notre partenaire népalaise, directrice de la Mini Land School, met en œuvre avec professionnalisme, rigueur et bienveillance, ces projets. Sans elle, la tâche aurait été beaucoup plus compliquée.
93 430 € ont déjà été versés pour réaliser nos projets éducatifs. Nous ne vous dirons jamais assez merci ; votre générosité nous conforte dans nos actions et nous rassure pour l’avenir. Cette solidarité internationale ne pourrait pas exister sans vous.
Devenu tuteur de stage, nous avons accueilli en 2017 quatre étudiants qui nous ont abandonné leurs primes de stage et ont financé leurs voyages pour aller à Katmandou passer cinq mois à la Mini Land School. En fin de Master 2, ils ont pu transmettre leurs savoirs et leur culture aux jeunes écoliers népalais avides de découverte et d’ouverture vers l’occident. Ils ont laissé des outils pédagogiques de qualité à l’équipe enseignante qui continue à les faire vivre.
Cette année, c’est Loïc, étudiant à la Grenoble Ecole de Management qui fait son stage de 2 mois à la MLS. Les premiers retours sont excellents et encourageant pour l’avenir.
C’est avec plaisir et fierté que nous pouvons énumérer les projets déjà devenus réalité :
– 86 enfants scolarisés grâce à Soutiens d’Avenirs en 2018, dont 6 internes qui réussisent brillament leurs études après avoir vécu les drames de la rue,
– Création de l’atelier de couture et mise en place d’une formation de couturière,
– Mise en place de 3 formations professionnelles en apprentissage : électricien, plombier, réparateur de téléphones mobiles,
– Création d’une salle informatique équipée de 20 ordinateurs, et de cours d’apprentissage à l’utilisation des outils informatiques,
– Création d’une bibliothèque, avec l’achat de fonds littéraire et de matériel audiovisuel,
– Création d’une maison d’accueil pour les écoliers abandonnés ou en grande difficulté qui ouvrira ces portes le 16 juin,
Et des nouveaux projets à venir :
– Construction de 2 salles de classes supplémentaires pour les niveaux 11 et 12,
– Création d’un comité de lecture du premier roman britannique en partenariat avec le Festival du premier roman et un lycée chambérien.

Merci à vous tous qui vous engagez à nos cotés.
NAMASTE
Eric Pasquier – Président

Parinita, Directrice de la MLS

Parinita, Directrice de la MLS

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Présentation d'une femme engagée et admirable, Parinita Rimal, directrice de la Miniland Secondary School, Partenaire depuis le début de l'aventure de Soutiens d'Avenirs

Née en 1952 d'une mère tibétaine et d'un père népalais, elle part faire ses études en Inde. Elle a donné la vie à 3 enfants dont 2 sont partis en Angleterre et aux Etats-Unis.
Sa vocation pour l'enseignement date de plus de 46 ans. La Miniland Secondary School voit le jour 9 ans plus tard. 

La Miniland Secondary School se situe en plein coeur de la vallée de Katmandou, dans le quartier défavorisé de Teku tout près de la rivière Bagmati.

Le slogan ''Children are the asset of the nation'' qui signifie littéralement en anglais ''Les enfants sont les atouts de la nation'' en dit long. L'objectif est bel et bien de transmettre un enseignement de qualité : s'attacher à dépasser toutes sortes de barrières telles que les castes, les religions et les origines sociales pour insister sur l'ouverture d'esprit, le respect, la tolérance et la curiosité. L'école s'inspire pour cela de la pédagogie Montessori sur des bases scientifiques, philosophiques et éducatives. Considérant que chaque enfant est unique, les enseignants favorisent l'autonomie de l'enfant pour motiver son apprentissage et surtout son développement personnel. Pour ce faire, 22 enseignants à temps plein et 7 à mi-temps se relaient pour inculquer ces valeurs aux élèves âgés entre 2 ans et demi et 18.

Afin de satisfaire leurs envies, les enfants disposent également d'une salle télé, d'une salle informatique, de cours ponctuels de yoga, danse, arts martiaux et activités artistiques. En collaboration avec l'association Soutiens d'Avenirs, toute l'école disposera prochainement d'une bibliothèque.

Parinita Rimal nous explique qu'elle veut venir en aide aux plus démunis, à ceux qui n'ont pas accès à l'éducation: les orphelins, les enfants issus de familles monoparentales et ceux appartenant aux ''basses'' castes. Sur les 500 élèves, 75 enfants ne paient pas les frais de scolarité grâce à Soutiens D'Avenirs mais aussi grâce à Parinita. Elle n'hésite pas à donner de sa poche pour ceux qu'elle considère comme ses enfants ou encore à acheter de la nourriture pour les familles dans le besoin. Les meilleurs élèves suite aux sessions d'examens se voient également offrir des allègements voire une gratuité des frais de scolarité. 

Pendant son temps libre, elle enseigne à des femmes d'environ 50 ans qui n'ont pas eu la chance d'aller à l'école avec l'ONG Women's Empowerment. 

Lors de la Journée Internationale des droits de la femme, elle nous dévoile que la place de la femme dans la société népalaise est bien meilleure depuis 10 ans. Les femmes d'aujourd'hui peuvent étudier, devenir médecin ou encore pilote. D'ailleurs, sa fille a été plus jeune pilote du Népal à seulement 19 ans. 


Parinita est passionnée, maternelle mais surtout elle se bat pour l'éducation pour tous, pour que tous aient les mêmes chances. 


EDUCATION IS THE KEY 

 

Artisans pour le Népal

Artisans pour le Népal

Artisans pour le Népal

Un an après les séismes d’avril et Mai 2015, la reconstruction n’a pas vraiment redémarré au Népal.

La formation professionnelle à la sortie de l’école n’est pas usuelle et facile d’accès. Les enfants qui, entre 16 et 18 ans, terminent leur premier cycle de scolarité (Le SLC, School Leaving Certficate,  en fin de classe 10, équivalent de notre brevet des collèges), et qui n’ont pas la possibilité de poursuivre dans les classes 11 et 12 qui préparent à l’université ont peu d’alternatives pour trouver un emploi, si ce n’est celui de leurs parents, ce qui est souvent source de frustration.

Suite à réalisation d’un guide de la construction à destination des villages de montagnes avec l’Association Française de Parasismique, document pédagogique par définition, nous avons décidé d’une part d’en faire un support pédagogique pour un enseignement dans les classes 6 à 10, et d’autre part de mettre en œuvre une formation technique permettant de mettre en pratique ces solutions techniques. Avec l’idée d’étendre ces formations aux métiers de la construction (Electricien, Plombier, Menuisier-Charpentier principalement).

Au-delà de la formation des jeunes adultes, l’idée est de mettre en relation

  • les associations Savoyardes (dans un premier temps) qui aident directement des villages aux Népal et qui se sont regroupées au sein du Collectif Savoie Népal,
  • Les artisans et PME savoyardes (là aussi dans un premier temps) qui souhaitent s’investir dans un projet d’aide à la reconstruction (via la RSE par exemple, la responsabilité sociétale des entreprises qui s’ébauche)

Les idées fortes :

  • Des montagnards pour aider des montagnards,
  • Des biactifs saisonniers, potentiellement disponibles en inter saisons,
  • Un principe de coopération et pas d’assistanat
  • Les artisans, oubliés des ONG,
  • Des formations concrètes, pratiques, basées sur le retour d’expérience et la démonstration, sur le principe de la transmission des « savoir-faire ».
  • Des interventions directement dans les villages, sur des bâtiments choisis par les autorités locales.
  • Des projets humanitaires fédérateurs dans les entreprises,

Les engagements des uns et des autres :

Pour les associations qui s’engagent dans le projet en faisant appel aux professionnels :

  • S’être assuré au préalable de l’accord des autorités locales et de la désignation nominative des personnes à former,
  • Organiser la logistique d’acheminement (a priori sans financement), à savoir accueil à Katmandou, transport jusqu’au village, hébergement.
  • Facturation des frais de transports locaux et des frais d’hébergement « au réel », sans spéculation touristique des partenaires Népalais.
  • Engagement d’une démarche de coopération et pas d’assistanat (apport de formateurs, pas de volontaires qui vont faire à la place de)
  • S’assurer de la présence d’un traducteur (à minima Anglais / Népalais)

Pour les artisans et PME :

  • Financement du voyage et des frais sur place,
  • Durée minimum convenue à l’avance des formations,
  • Respect des traditions locales (castes, ethnies, coutumes, pratiques,….)
  • Engagement d’une démarche de coopération et pas d’assistanat,
  • Envoyer des personnes ayant un minimum de connaissance en anglais,

Les avantages 

- réductions d’impôts sur le principe du mécénat, directement par les associations impliquées si elles se sont déclarées d’intérêt général, ou via Soutiens d’Avenirs (principe de l’abandon de créance) – 60% du montant dans la limite de 5 pour mille du CA pour les société, 66% du montant dans la limite de 20% du revenu imposable pour les particuliers,

- intervention directe et ciblée,

- prise en compte dans le dispositif du RSE,

- Valeurs humanitaires, partage, fraternité au sein des entreprises qui s’engagent,

- Découverte d’une autre culture de la montagne,

Les écueils possibles :

  • L’assistanat plutôt que la coopération,
  • Le séjour uniquement touristique,
  • Le manque d’implication des personnes formées,

Les développements possibles :

  • Des centres de formations dans les villes, à destination ou des jeunes adultes sortant de l’école ou des villageois désirant s’investir.